Grenier, Père Camille

par **GBRO** Mar 02 Jan 2018, 02:06

Source : Province du Canada français et d’Haïti de la Compagnie de Jésus
Le P. Camille Grenier, SJ est décédé à la Résidence Notre-Dame de Richelieu le 7 novembre 2012 à l'âge de 87 ans, après 69 ans de vie religieuse.
Il sera exposé à la chapelle de la Résidence Notre-Dame de Richelieu le mardi, 13 juillet, à partir de 10h.
Les funérailles seront célébrées le même jour, à 14h, à Richelieu, par le père Bernard Bélair qui prononcera aussi l’homélie.
Né à Montréal, le 26 janvier 1925, il avait fait ses études secondaires au collège Saint-Ignace et il était entré dans la Compagnie de Jésus le 14 août 1943. Après le noviciat et le juvénat au Sault-au-Récollet, il fit d’abord une année d’étude en sciences à El Paso (Texas), en 1947-48, avec les scolastiques mexicains, puis il revint à Montréal pour étudier la philosophie durant trois ans aux Facultés de la Compagnie. De 1951 à 1954, il enseigna les humanités et l’histoire, durant sa régence, au Collège Garnier (Québec) et à son alma mater, le Collège Saint-Ignace (Montréal). Il fit ses études de théologie au Collège de l’Immaculée-Conception, à Montréal, et il fut ordonné prêtre par le Cardinal Paul-Émile Léger le 21 juin 1957. Il compléta sa formation par le troisième an, à Mont-Laurier, immédiatement après ses quatre années de théologie. Il commença ensuite sa carrière de professeur de lettres à Québec, où il demeura de 1959 à 2006.
Le père Grenier était un professeur estimé de ses élèves, aussi bien au CEGEP François-Xavier Garneau (de 1970 à 1983) qu’au Collège Garnier (de 1959 à 1970), où il avait d’abord fait ses premières armes, durant sa régence. Lui-même a exprimé à plusieurs reprises, aux provinciaux qui visitaient sa communauté, l’intérêt qu’il portait à son travail. Quand il prit sa retraite de l’enseignement, il accepta, après une année sabbatique, d’être adjoint à l’animateur de la pastorale au CEGEP où il avait été professeur durant treize ans. Il n’exerça qu’une année cette activité en raison de sa mauvaise vue qui rendait pénibles les déplacements quotidiens. Son supérieur le nomma hôtelier; c’est une tâche qu’il exerça avec bonheur, à Garnier, jusqu’à la suppression de la communauté, parce qu’il aimait bien accueillir les visiteurs et causer avec eux.
Camille avait songé à deux reprises à aller en mission. Alors qu’il était au troisième an, il avait écrit au père Gérard Goulet, le provincial de l’époque, à l’automne 1958 : « Depuis un certain nombre d’années, de façon plus ou moins précise l’idée des missions me trottait dans la tête. Souvent au cours de mes études de théologie, je me suis dit : Au troisième an, il va falloir régler cela… Je me sens actuellement assez solidement établi en Dieu pour affronter les sacrifices que comporte cet appel de Dieu. » Cette première démarche, qui aurait pu le conduire au Brésil, fut suivie d’une autre au début des années ’70 : il fut tenté d’aller poursuivre sa carrière d’enseignant au collège de Ziguinchor, au Sénégal. Mais après avoir pris l’avis du médecin, qui ne l’avait pas trouvé en assez bonne forme physique pour aller vivre à l’étranger, il renonça définitivement à son rêve d’être missionnaire.

Le père Grenier quitta Québec avec regret au printemps 2006, au moment de la fermeture de la résidence adjacente au Collège Garnier, qui avait été sa demeure durant 47 ans. Il vint habiter à la Maison Bellarmin. jusqu’au moment où les jésuites de Saint-Jérôme rejoignirent la résidence des pères oblats à Richelieu. Ce fut pour lui un grand détachement d’accepter que son état de santé exigeait qu’il ait désormais sa chambre à l’infirmerie. Lui survivent quatre sœurs (Denise, Françoise, Marcelle et Renée) et un frère (Jean).

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